- quadrilatère
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• 1694; adj. 1554; bas lat. quadrilaterus♦ Polygone à quatre côtés. Quadrilatères convexes. ⇒ carré, losange, parallélogramme, rectangle, trapèze.♢ Terrain d'une forme analogue. « Un grand quadrilatère entouré de murs » (Mac Orlan). — Milit. Position stratégique, appuyée par quatre places fortes. Le quadrilatère lombard.quadrilatèren. m. Polygone à quatre côtés.⇒QUADRILATÈRE, subst. masc.A. — GÉOM. Polygone à quatre côtés. Quadrilatère convexe, concave, croisé; quadrilatère plan. Bouvard, la tête renversée, suivait péniblement les triangles, quadrilatères et pentagones qu'il faut imaginer pour se reconnaître dans le ciel (FLAUB., Bouvard, t. 1, 1880, p. 79). On classe les polygones d'après le nombre de leurs côtés; par exemple on dit: un polygone de 13 côtés. Toutefois, pour les polygones qui sont d'un usage plus fréquent, on a choisi des noms spéciaux: triangle, quadrilatère, pentagone, etc. (ROUX, MIELLOU, Géom., 1946, p. 28).— P. méton. Tout terrain, construction, monument, etc., présentant cette figure géométrique. Bientôt se dressa devant elle le quadrilatère de joncs qui bordait la mare (PERGAUD, De Goupil, 1910, p. 166). Comme notre place des Vosges, elle forme un quadrilatère entouré de galeries couvertes, mais elle n'est pas morte comme la nôtre et reste le centre vital de la cité (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p. 259).B. — ART MILIT. Position stratégique qui s'appuie sur quatre points fortifiés. Les Autrichiens se concentrent et se fortifient dans leur quadrilatère et ne semblent pas disposés à risquer une bataille (MÉRIMÉE, Lettres ctesse de Montijo, t. 2, 1859, p. 139). Zones principales d'action. 1) Sud-ouest-centre (quadrilatère: La Rochelle — Clermond-Ferrand — Foix — Bayonne) (DE GAULLE, Mém. guerre, 1956, p. 689).C. — AUTOMOB. Quadrilatère articulé. Ensemble constitué par l'essieu avant, la barre d'accouplement et les deux bras de commande des pivots directeurs (d'apr. Lar. Lang. fr.).Prononc. et Orth.:[
], [ka-]. LITTRÉ, DG, WARN. 1968, Lar. Lang. fr. [kwa-]; PASSY 1914, BARBEAU-RODHE 1930, MARTINET-WALTER 1973, ROB. 1985 [k(w)a-]. V. quadri-. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Géom. 1554 adj. figures quadrilateres (J. PELETIER, Algèbre, p. 218 ds DG); 1694 subst. (CORNEILLE, p. 299b); 2. 1859 art milit. subst. (MÉRIMÉE, loc. cit.). Empr. au b. lat. quadrilaterus, adj. « qui a quatre côtés, quadrilatère », comp. de quadri-, var. de quatri-, de quattuor (v. quadri-) et de latus, -eris « côté ». Fréq. abs. littér.:31.
DÉR. Quadrilatéral, -ale, -aux, adj. Qui possède quatre côtés; qui a la forme d'un quadrilatère. Le bourg Saint-Germain, déjà une grosse commune, faisait quinze ou vingt rues derrière. Le clocher aigu de Saint-Sulpice marquait un des coins du bourg. Tout à côté on distinguait l'enceinte quadrilatérale de la foire Saint-Germain, où est aujourd'hui le marché (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 147). — []. [ka-], plur. masc. [-o]. Cf. quadri-. — 1re attest. 1586 figure quadrilaterale (LE LOYER, Spectres, III, 8 ds HUG.); de quadrilatère, suff. -al.
quadrilatère [kwadʀilatɛʀ; kadʀilatɛʀ] n. m.ÉTYM. 1694; 1554, comme adj.; bas lat. quadrilaterus, de latus, lateris « côté ».❖♦ Géom. Polygone à quatre côtés. ⇒ Carré, losange, parallélogramme, rectangle, trapèze. || Quadrilatère inscrit dans un cercle.♦ Cour. Ce qui a quatre côtés approximativement rectilignes et égaux; ce qui est en forme de quadrilatère (terrain, territoire; construction; objet, etc.).0 Comme tous les postes, c'était un grand quadrilatère entouré de murs, flanqué d'une tour ronde à chaque coin.P. Mac Orlan, la Bandera, X.♦ Spécialt. Position stratégique, région appuyée par quatre places fortes. || Le quadrilatère, le quadrilatère lombard (ou vénitien), qui constituait le principal point d'appui de l'Autriche en Italie et qui était protégé par les places de Mantoue, Vérone, Peschiera et Legnano.♦ (XXe). Techn. || Quadrilatère articulé : dispositif qui sert à transmettre le mouvement de l'axe du volant aux roues.♦ Adj. || Un bâtiment quadrilatère (→ Édifice, cit. 2). ⇒ Quadrangulaire.❖DÉR. Quadrilatéral.
Encyclopédie Universelle. 2012.